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Adieu Cacique

Livre pauvre avec Chantal GIRAUD CAUCHY

Collection Daniel Leuwers, 2021

D’aussi loin que je me souvienne, tout a commencé ici.

Dans mon rêve, le murmure d’un jour qui semblait ne pas vouloir finir, l’engorgement du fleuve, le chemin chuchoté.

Je voudrais pouvoir te dire pourquoi ce voyage et pourquoi ces épreuves, jeter quelques sorts près des arbres qui tant de fois nous ont sauvés, dans cette vie là-bas, autrement.

Je pense à toi qui es resté près des nôtres jusqu’à ce que la nuit s’éteigne.

Le soir, je traverse des visages en silence, comme avant, lorsque mes pas dans les tiens accompagnaient la respiration de la terre. 

 

Je prends des trains pour te retrouver.

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JOrénoque

Livre pauvre avec Chantal GIRAUD CAUCHY

Collection Daniel Leuwers, 2020

'est facile.

La nuit, dans cette pirogue qui m'emmène quelque part, des lignes de mots, rien de plus. Le temps d'un silence dans la roche, sous la pluie, j'imagine que nous sommes l'eau qui passe et que les arbres se nourrissent des empreintes que tu laisses. Si tu écoutes le fleuve, tu sais que je suis

VIVANT

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JNuits (primaires)

Livre pauvre avec Ursula Caruel

Collection Daniel Leuwers, 2017

'est facile.

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La terre.

Des racines saturées,
des brindilles,
un déluge.
A quoi sert mon feu dans l’averse
quand la nuit porte une rivière ?

Enfanté.
La nuit m’a enfanté.

Nuit des singes hurleurs,
des âmes feuilles,
Nuit de la forêt habitée
où ton ombre suit mes pas,
où les troncs sont refuge.

Arbre de vie,
je te frôle et tu m’entends.
Le rêve, qui dira notre rêve,
ce goût de la pluie
quand ma main posée sur l’ écorce te caresse ?

Tu m’accompagnes, je te réponds.
Nous courons, à perdre haleine,
jusqu’aux pieds de yahuasca.

C’est un murmure de plumes,
un chuchotement de sève.

Nervures : notre long voyage...

Enfanté.
La nuit m'a enfanté.

Nuit de la course des pécaris
Nuit du vol des aras
quand la terre se tait,
quand le ciel gronde à force de porter.

Il y a un fleuve, nous le traverserons.
Des arbres. D’autres arbres.
Tu me contes leur chant d’amour,
la terre rouge des grains.
Aussi loin que va l’extrémité de tes branches,


je ne peux tous les voir.

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